D'après les recherches historiques de Gérard Noiriel et Michelle Zancarini-Fournel
Un comédien mène seul et tambour battant une enquête historique des origines de la Première Guerre Mondiale à nos jours : du foot aux pogroms, du poids de l'histoire coloniale à la crise des migrants. Il nous fait découvrir la naissance des médias de masse et la stigmatisation des classes populaires. Les crises concernant la Nation n'ont rien de nouveau. Le premier épisode a eu lieu à Marseille, en 1881. Des travailleurs d'origine italienne ayant sifflé la Marseillaise, sont pourchassés par la population. Bilan : trois morts. Dès cette époque certains journalistes affirment que ces immigrés forment une « nation dans la nation et qu'ils refusent de s'intégrer dans la société française »...
LA MARSEILLAISE EN BREF !
Comédien : Olivier Boudrand
Mise en scène : Jeremy Beschon
Texte et scénario : Olivier Boudrand et Jeremy Beschon
Lumières : Fabrice Giovansili et Jean-Louis Floro
La pièce débute par une interaction entre le public et le comédien quant aux matchs de foot qui ont fait la une médiatique. De l'explosion de liesse populaire au scandale ; de la victoire des « black blanc beur » aux sifflets des matchs France – Algérie et France-Tunise... Quels enjeux se jouent de manière consciente et inconsciente? Comment l'histoire pèse-t-elle sur l'actualité ; et comment l'actualité entraîne une relecture de l'histoire ? Pour quelle vérité et quelle justice devons nous nous battre ? La rationalité des sciences humaines nous permet de répondre collectivement à ces questions.
Contrairement à ce que disent certains journalistes, les incidents concernant l'hymne ou le drapeau national n'ont rien de nouveau. Le premier épisode a eu lieu à Marseille, rue de la République, en juin 1881. Des travailleurs d'origine italienne ayant sifflé la Marseillaise, sont pourchassés par une partie de la population locale pendant une semaine. Bilan : trois morts. Dès cette époque, les journalistes affirment que ces immigrés forment une « nation dans la nation » refusant de s'intégrer dans la société française...
Suite à cette exploitation médiatique, quelques années plus tard, les Républicains de la IIIè République promulgueront des lois pour chiffrer, identifier (premiers permis de séjour) puis naturaliser tous les étrangers de France. Ainsi, pour les besoins de "chair à canon" de la grande guerre, découvre-t-on ce droit du sol français ; ainsi replace-t-on aujourd'hui la figure de l’immigré dont la Nation a besoin autant pour son économie et ses frontières que pour souder une unité nationale dont elle l’exclut.
La presse en parle :
« Le comédien réussit brillamment l’exploit de condenser le bruit et la fureur d’une histoire populaire qu’il ranime avec conviction, justesse et sincérité. » Le Monde Diplomatique
« Un art authentique qui en a fini avec la représentation, qui abolit la distance entre acteurs et public, scène et salle, afin de fonder un collectif où tous ont naturellement leur place active. » Radio Oxygène
« Le comédien refuse de hurler avec les loups. Au contraire, il rappelle l'histoire. Une réflexion sur les médias dominants » L'Humanité
« Percutant one man show. Ce massacre d'Italiens résonne avec l'actualité. Un rappel à l'ordre mieux qu'un long discours. » La Provence
info : manifesterien@gmail.com