Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

LES EMPORTE PIECES / théâtre & sciences humaines

LES
EMPORTE
PIECES
LES 3 EXILS
D'ALGERIE
LA DOMINATION
MASCULINE
UNE AUTRE
HISTOIRE
DES USA
HISTOIRE
UNIVERSELLE
DE MARSEILLE
L'ECRIVAIN ET LA CONSCIENCE  LE MASSACRE DES ITALIENS

LES EMPORTE PIECES

théâtre et sciences humaines

1 M.R Net

Adaptation : Virginie Aimone & Jeremy Beschon
Mise en scène : Jeremy Beschon
Comédienne : Virginie Aimone / Lumière : Cyrille Laurent.
Avec le soutien du théâtre de Lenche, de la Ville de Marseille,  de la DRJSCS PACA, de DILCRAH et du CGET


Au répertoire, les oeuvres de Pierre Bourdieu, Tassadit Yacine-Titouh, Benjamin Stora, Gérard Noiriel, Alèssi Dell'Umbria, Howard Zinn...

contact : manifesterien@gmail.com

Les Emporte Pièces sont des adaptations théâtrales d'oeuvres de sciences humaines suivies de débats.

La comédienne interprète les différents personnages d'une Histoire méconnue, recrée les lieux d'échanges et de batailles, mêle concepts et affects. Chansons oubliées, dialogues serrés, travestissement burlesque, pour partager les outils de l'analyse critique. Chaque représentation est suivie d'un débat en présence d'un chercheur associé.


« On sait d'expérience que les démonstrations produites par les sciences de l'homme et de la société ont très peu d'impact sur les gens. 0n peut mobiliser toutes les études pour démontrer la « stupidité » du racisme, on ne parviendra pas pour autant à convaincre quiconque d'abandonner ses préjugés. Ce qui est prouvé dans la recherche doit être éprouvé par le public. » Gérard Noiriel - historien, directeur d'étude à l'EHESS à Paris, président de DAJA, collectif associé avec "Le Massacre des Italiens".

LES TROIS EXILS D'ALGERIE

une histoire judéo-berbère d'après Benjamin Stora

Comment appréhender l'histoire d'une nation à partir du point de vue particulier d'une minorité ? Une minorité qui a vu les frontières de la colonisation redessiner brusquement celles de son identité : indigène ;  citoyen à part entière,  citoyen déchu ;  exilé...  Une minorité  elle même divisée en différentes catégories, avec une élite s'alliant au plus puissant et la masse repoussant l'envahisseur. En somme, c'est l'histoire d'un peuple qui trinque pour ses élites.  La comédienne crée les lieux d’échanges et de batailles, interprète les personnages de différentes époques : révoltes populaires, leaders politiques, porte parole religieux, familles exilées...  Un voyage  entre mémoires et histoire, entre quêtes personnelles et enquête historique. Un voyage que le théâtre capture et livre à notre actualité.

Autre spectacle sur le monde berbère : CHACAL, la fable de l'exil

 

Interview Presse radio

Interview Presse ventilo

Interview Presse Africultures

 

Extraits Presse : "La première journée se termina par un «one woman show» époustouflant de la brillante comédienne Virginie Aimone du collectif marseillais «Manifeste Rien». L’interprétation mise en scène par Jérémy Beschon contracte un long ouvrage de Benjamin Stora «Les trois exils» qui raconte le triple déracinement d’une famille juive durant la colonisation française en Algérie. Stupéfiante démonstration de la comédienne..."  R.Olebsir - Le Matin - Béjaia 2014

"Les répliques résonnent et l’atmosphère bruyante et chaleureuse qui précédait le début du spectacle s’éteint. La salle de la Bellevilloise est happée par ces premières paroles qui manifestement ont ému l’assemblée. On est en 1962 et c’est le dernier exil qui se joue." Eva Tapiero - L'Arche - 2016

 

LA DOMINATION MASCULINE

de Pierre Bourdieu
et les textes de Tassadit  Yacine

(extraits de Pierre Bourdieu © Editions du Seuil, 1998, publié par les Editions Points)

 

« Je pense que la domination masculine est une forme très particulière de domination, qui doit sa force au fait qu’elle est invisible et qu’elle passe inaperçue, même, et peut être surtout, à ceux qui la subissent, et c’est la raison pour laquelle il m’a paru nécessaire de faire le détour par une société à la fois très éloignée, puisque c’est un objet traditionnel d’ethnologie, comme la société kabyle, et en même temps très proche, parce que cette société est inscrite dans la tradition méditerranéenne dont participe évidemment la société française et plus largement la société euro-américaine. » Pierre Bourdieu.

Au montage du livre et  s’ajoutent des extraits des mythe, de poésie populaire kabyles, ainsi que des témoignages analysés par Tassadit Yacine.
Cette hybridation textuelle expose de manière ludique une domination que l’on pense d’ordre naturel, alors que celle-ci est d’ordre culturel.

 

Tassadit Yacine Titouh est directrice d’études à l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris, chercheuse au Laboratoire d’anthropologie sociale, directrice de la revue Awal, Cahiers d’études berbères de la Maison des sciences de l’homme. Elle a participé à des ouvrages collectifs sur et autour de Pierre Bourdieu. Elle est l’auteur de nombreux livres  (dont Si tu m'aimes, guerris moi ! ed MSH ; Chacal ou la ruse des dominés Ed la Découverte) et d'articles (dans le Monde Diplomatique, Libération, Le Nouvel Observateur...).

Extraits Presse :  « Sur scène, une comédienne de caractère est prête à en découdre ; Virginie Aimone déballonne avec humour les termes du sociologue et met en relief la violence symbolique infligée aux femmes jour après jour. La mise en scène de Jérémy Beschon fait appel aux travaux de l'anthropologue Tassadit Yacine-Titouh sur les mythes et la poésie kabyles, et c'est peut-être ce qui donne au spectacle ses plus belles envolées. » Zibeline 

« La Maison pour tous  avait fait le plein. Le collectif Manifeste rien, venu spécialement de Marseille, avec Virginie Aimone, talentueuse comédienne, et Jérémy Berschon, metteur en scène et auteur, a subjugué un public particulièrement réactif au débat qui a suivi. » Sud Ouest. 

« L'actrice a réalisé seule sur scène une performance incroyable en mettant en scène les violences symbomiques dont sont victimes les femmes et qu'elles entretiennent malgré elles inconsciemment. Une pièce choc qui a laissé pantois et laissé à réfléchir » Lasseube

 

Une histoire populaire des Etats-Unis

 de Howard Zinn

based on A People History by H.Zinn © Howard Zinn Revocable Trust

 - Texte français aux éditions Agone -  

« Il faut se pencher sur un aspect de notre mentalité : l’attente d’un sauveur, d’un chef qui fera le nécessaire. Voilà qui est très dangereux. Personne au sommet de la pyramide ne fera le nécessaire. Ce ne sont pas les initiatives des présidents, du Congrès ou de la Cour suprême qui ont amélioré la société, mais plutôt l’action des gens ordinaires » H.Zinn.

histoire populaire USA

Retour presse dans Zibeline, novembre 2015

Howard Zinn a analysé les mécanismes de la société moderne et l'invention de symboles tels que le drapeau, l’intérêt national, la sécurité nationale. « Ces slogans » ont été enfouis au coeur même des individus... Pourtant l'étude des mouvements populaires prouve que ces mêmes individus sont toujours capables de se battre pour davantage de justice et d'obtenir des victoires inattendues face aux gouvernements. Des victoires souvent brèves mais qui permettent d'entrevoir un autre avenir que celui qu'on nous impose aujourd'hui.  

La comédienne libère son potentiel physique et créatif et trouve l'écho le plus direct avec le spectateur au travers de personnages tels que Christophe Colomb, Black Hawk, Sojourner Truth...  Elle utilise librement les techniques traditionnelles du théâtre populaire. Elle invente une comédie nouvelle, singulière, résolument contemporaine. Il s'agit là de « retrouver pour transformer », mettre en lumière la richesse des luttes, des témoignages et des poèmes américains.  Une « créature de théâtre », composite, dialectique, avec sa pulsation intérieure accordée à celle de la salle. 

 

HISTOIRE UNIVERSELLE DE MARSEILLE 

de Alèssi Dell’ Umbria

(extraits de Alèssi Dell'Umbria© Editions Agone)

 

Cu m’a fotut de polètica /Menada per de massacans ! / Cu m’a fotut ta répeblica / Que nos refusa un troé de pan ! / Ièu vòli pas morir de fam ! / Mandrona au còr de pelaganta, / Meirastra a l’estomac passit, / Ti renègui ! Sias pas la Santa !

Qui m’a foutu une politique dirigée par des jeanfoutre ! Qui m’a foutu ta République qui nous refuse un morceau de pain ! Moi je veux pas mourir de faim ! Maquerelle à cœur de hyène, Marâtre à l’estomac aigri, Je te renie ! Tu n’es pas sainte.

Victor Gelu – 1850

La pièce démarre sur un constat que partagent les voyageurs et les autochtones : une ville de 2600 ans qui semble n'avoir pas d'histoire, ou si peu... La comédienne nous invite alors à voyager dans le temps pour découvrir le passé de la ville, sa lutte, et sa défaite...

Tout commence, ou plutôt tout recommence pour la cité phocéenne, au Moyen Age, avec la république de Marseille, « res publica », la chose publique. Une organisation culturelle et politique qui rencontrera la violence militaire des Rois de France, mais qui resurgira, de siècle en siècle, grâce aux mouvements populaires, jusqu'à la révolution française.

La comédienne interprète avec panache les différents protagonistes des différentes époques... Les personnages historiques, tels Charles Ier, Henri IV, Louis XIV, affrontent les héros méconnus de Marseille qui défendent une idée bien précise de la Cité : celle d'une république indépendante, celle d'une lutte des classes urbaines. La plèbe ne devant plus à elle seule supporter le poids de la dette, pour citer un exemple qui ne manque pas d'actualité...

Se mêlent les troubadours, ces chevaliers maniant la plume et l'épée ; des poissonnières guidant la révolte ; des prisonniers devenus viguiers ; des artistes au style flamboyant tel Pierre Puget... Une adaptation théâtrale faite de combats, de trahison, de poésie, qui se clôt sur les dites mutations urbaines que connait aujourd'hui Marseille, comme la plupart des grandes villes européennes...

Extraits vidéo en cliquant ici

"Ce qui arrive à Marseille, au sens de ce qui a lieu dans cette ville, mais aussi de ce qu’elle est en train de subir et, par suite, de devenir, est déjà arrivé à Toulouse, à Lyon ou à Paris, comme dans la plupart des grandes villes européennes. Sous bien des aspects, en effet, la mutation en cours dans la métropole phocéenne n’est que l’aboutissement d’un processus global de dé-civilisation urbaine fait de dislocation territoriale, de désintégration sociale et d’aliénation culturelle. Et de dépossession de leur ville pour les habitants qui s’y étaient enracinés.
Telle est, du moins, la thèse soutenue dans cet ouvrage à tout point de vue hors du commun."

Jean-Pierre Garnier, sociologue urbain / Espaces et Sociétés n°136-137, 2009


" Ecrire l’histoire de Marseille à partir de la cité revient donc à jeter un éclairage inédit sur cette construction politique et culturelle qu’est la France. On peut même dire qu’à cet égard Marseille offre un point de vue imprenable…" Alèssi Dell'Umbria.

Article du metteur en scène dans la revue Hommes & Migrations : Marseille, une histoire universelle?

 

Extraits Presse :

"Avec une belle énergie et beaucoup de talent, la comédienne incarne les personnages qui ont fait l’Histoire combattante de la Cité. Pas forcément celle qu’on apprend dans les livres mais celle que raconte Alèssi Dell’ Umbria dans son Histoire Universelle de Marseille (…)  Un théâtre éminemment populaire, en adresse directe au public, qui a le mérite de faire passer un texte savant en toute simplicité : une spécialité de la compagnie Manifeste Rien». Mission accomplie !" César 

"Marseille la rebelle finira-t-elle, comme la plupart des grandes agglomérations européennes, en métropole aseptisée, vidée de ses couches populaires et décrassée de son identité occitano-méditerranéenne ? Remarquable interprète, Virginie Aimone incarne cette résistance marseillaise qui craint de voir son destin lui échapper au profit d’ambitions aussi bien financièrement que sociologiquement rentables." Zibeline

"Quand on a entendu que le collectif Manifeste Rien organisait une représentation de l’Histoire universelle, mise en scène et en spectacle, donc, on fut autant surpris que curieux. Comment traduire dans une « pièce » une somme historique. La prouesse est tenue : 50 minutes pour raconter 800 pages, une douzaine de siècles et une histoire universelle." Marseille Internationale

 

L'ECRIVAIN ET LA CONSCIENCE

de Stig Dagerman

Texte aux éditions Agone - La Dictature du Chagrin

Poète et romancier à succès dès ses 22 ans, les choses semblaient bien se présenter pour Stig Dagerman. Mais comment se construire avec un père poseur de rails et une enfance passée avec des grands parents paysans si l'on veut rester fidèle à sa classe ? Si l'on veut

écrire pour les classes populaires et que l'on sait que seuls ceux qui ont assez à manger ont le loisir de s'apercevoir de son existence ? Sans parler du fait que l'engagement anarchiste du poète se heurte inévitablement aux représentants auto-proclamés du peuple qui aimeraient rester les seuls garants de l'art et de la lutte populaires. Et puis il y a les femmes à qui l'on offre son cœur brulant, et la poésie qu'il faut poursuivre comme un patient travail d’artisan si l'on ne veut pas gâcher son talent dans les salons des gendelettres de la culture « légitime ».

Une oeuvre sur la liberté et la responsabilité de l'artiste dans notre société...

Extraits Presse :

« ... Virginie Aimone, comédienne à la présence magnétique, incarne seule ces différentes voix : elle module avec une grande amplitude son corps et sa voix pour interpréter tour à tour le poète et son détracteur... » Les p'tites notes  2014 - lors de l'étape de travail présentée lors de la biennale des écritures du réel.

« Virginie Aimone donne vie sur scène à l’oeuvre de Dagerman en occupant avec énergie et vigueur cet espace scénique vierge de tout objet si ce n’est une chaise. […] Virginie incarne avec passion des personnages dans des registres différents sans jamais perdre le spectateur. Une performance qu’il convient de saluer, d’autant plus qu’il s’agit d’une oeuvre non théâtrale qu’il a fallu adapter. »   Ventilo, janvier 2015

« Cela donne un spectacle dynamique, une série de séquences courtes, où les textes de Dagerman alternent avec des improvisations, variations actualisées sur le thème. Comme d’habitude, Virginie Aimone brûle les planches. Seule en scène, toute de noir vêtue, avec pour unique partenaire une chaise rouge, elle joue tous les rôles, prend le public à témoin, avec un vrai sens du comique et une grande sincérité. Elle va, elle vient, elle habite l’espace de son incroyable présence, et fait sonner les mots de Dagerman. Lorsqu’au final, elle entonne son chant de lutte en martelant le sol de ses pieds, le public, conquis, lui fait une ovation largement méritée. » Zibeline 2015 

 

Stig Dagerman : Du court article de presse au long roman existentialiste en passant par la poésie et le théâtre, Stig Dagerman fouille les états d’âme aux prises avec les rôles sociaux  dans les sociétés modernes.  Il est notament l'auteur de Notre besoin de solitude est impossible à rassasier. 

 

LE MASSACRE DES ITALIENS

 de Gérard Noiriel avec DAJA

Extraits vidéo en cliquant ici

Le peuple est-il « raciste » ? Comment combattre le fléau du racisme ? Quelle relation établir entre les discours républicains exaltant l’identité nationale et les comportements xénophobes ? L’ouvrage de Gérard Noiriel (aux éditions Fayard) pose ses questions essentielles en analysant un événement historique refoulé dans la mémoire collective : Le 17 août 1893 a eu lieu à Aigues-Mortes (Gard) l’un des plus sanglants massacres d’immigrés de toute l’histoire contemporaine de France. Une centaine d’ouvriers italiens, venus travailler dans les salins, sont tués ou blessés. Les assassins, identifiés par les gendarmes, seront néanmoins tous acquittés par le jury populaire de la Cour d’assises...

Texte : Gérard Noiriel
Mise en scène : Jérémy Beschon
Comédienne : Virginie Aimone
Production Martine Derrier (Les Petits Ruisseaux)

 

Partager cette page
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :