2 Avril 2015
Alors que les questions de sécurité nationale et de liberté de la presse se sont encore tout récemment posées, cette enquête interroge le poids des médias de masses sur la représentation que nous avons des autres et de nous mêmes. Partie d'une récolte de témoignages d'enfants d'immigrés des quartiers populaires de Marseille, la chercheuse interroge le modèle républicain et la place que celui-ci laisse (ou non) aux habitants. Quelles relations entretiennent-ils avec leurs représentations dans l’espace public, dans leur ville, dans leur quartier ; comment se vivent et se perçoivent les questions de stigmatisation et d'intégration. La chercheuse partagera l'analyse de ces entretiens (émouvants, drôles et révoltés) qui ont nourri l’écriture de la pièce la marseillaise et caetera. A partir des matches de football lors desquels l'hymne a été sifflé par une partie du public, nous découvrons les différents échos de ces évènements. Les contradictions qu’ils réveillent et les tensions qu’ils révèlent en chacun de nous...
Un modèle national à la lumière de parcours individuels d'hier et d'aujourd'hui, car l’histoire des sifflets de la marseillaise commence dès 1881 à Marseille, Rue de la république, avec des italiens alors accusés de constituer une « Nation dans la Nation ».
La Marseillaise, le modèle national à la lumière de parcours individuels.
Enquête de Marie Beschon*, Anthropologue.
Vendredi 10 avril - 16H30 et 18H
Aux archives Départementales 13 (Rue Mirès 13003 Marseille)
Durée 45 minutes. Attention places limitées : réservation 04 13 31 82 28
* Chercheuse associée au collectif Manifeste Rien, Marie Beschon est doctorante en Anthropologie à l'EHESS à Paris, sous la direction de Michel Agier, Laboratoire d'Anthropologie Urbaine, Institut Interdisciplinaire d'Anthropologie du Contemporain. Sa thèse porte sur la transformation urbaine de Marseille. Elle a récemment écrit un article : Le caramentran de Marseille, dans *Le Monde à l'Envers* (éditions Flammarion-MUCEM).