de Bernard du Bois à la Porte d’Aix
Depuis une trentaine d’années, les projets de rénovation urbaine se multiplient à Marseille. Le quartier de la Porte d’Aix est particulièrement concerné. Depuis les années 1980, la Ville projette sa réhabilitation mais c’est surtout Euroméditerranée, depuis 1995, qui œuvre à sa transformation. L’autoroute recule, les terrasses de café s’étendent, de nouvelles résidences poussent et une nouvelle population s’installe. Les trois-fenêtres de l’îlot et les hôtels meublés ont disparu au profit de résidences touristiques et étudiantes. Or un bâtiment qui disparaît, c’est aussi une mémoire du quartier qui s’efface et un morceau de son histoire qui s’effrite. Avant qu’elle ne disparaisse sous la modernité des nouveaux murs, il est urgent de récolter cette mémoire à partir de la parole et des pratiques des femmes.
Après 3 ans d’expériences de théâtre et d'éducation populaire avec les centres de formations, les associations, centres sociaux et écoles dans le secteur, Manifeste Rien s’implique dans un nouveau projet avec les femmes de Belsunce : récolter la mémoire du quartier à partir de leurs paroles et de leurs pratiques.
Souvent invisibilisées dans l'espace public et reléguées au second plan, les femmes sont en réalité des actrices quotidiennes du quartier qui permettent de faire le lien entre la vie domestique et la vie sociale qu’elles partagent, notamment, au centre social Bernard du Bois. Ce sont leurs paroles, leurs vécus, leurs histoires de quartier que nous collectons pour construire un récit commun à partir d’une série d’ateliers de discussion, d’écriture et de restitution publique.
Direction atelier : Marie Beschon
+ d'info : manifesterien@gmail.com