1 Novembre 2014
« Marseille est un repaire de bandits internationaux. Cette ville est le chancre de l’Europe, et l’Europe ne peut vivre tant que Marseille ne sera épurée » ; le général Oberg ne faisait que reprendre à son compte le discours martelé depuis vingt ans en France... Les officiers allemands avaient trouvé des projets tout prêts, des collaborateurs dévoués qui ne manquèrent pas l’occasion inespérée de régler radicalement le problème de la ville ancienne.
Le grand marin et poète Nikos Kavvadias, faisant escale racontera :
« La guerre venait de finir. A Marseille. Tout le côté droit, depuis la mairie jusqu’au fort St Jean, détruits par les allemands. Je butais contre les pierres, j’enfonçais dans la boue. J’ai glissé deux ou trois fois et je suis tombé. Par endroits, je m’arrêtais et regardais autour de moi. Si ces pierres pouvaient parler ! Quelle force avait abreuvé cette terre, depuis l’époque des phocéens ».
Et comme il rencontrait une prostituée de sa connaissance, celle-ci lui dit :
« C’est pas la faute à ces salauds, ce sont les nôtres qui le leur ont fait faire ».
HISTOIRE UNIVERSELLE DE MARSEILLE
Représentation suivie d'un débat avec Charles Jacquier *
Le lundi 17 novembre 20H30 au théâtre de Lenche
Place de Lenche Marseille 13002
Tarif : 2 et 6 € / Résa : 04 91 91 52 22 - lenche@wanadoo.fr
*Charles Jacquier a dirigé, durant de nombreuses années aux éditions Agone, la collection « Mémoire Sociales » où a été publiée l'Histoire universelle de Marseille. Il a également animé la rubrique « Histoire Radicale » de la revue éponyme. Il a récemment édité, comme co-auteur, « Radicalité. 20 penseurs vraiment critiques » (éditions l’Échappée).
Texte : Alèssi Dell' Umbria (éditions Agone) / Adaptation : Virginie Aimone & Jeremy Beschon / Mise en scène : Jeremy Beschon / Comédienne : Virginie Aimone
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