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Marius Jacob, travailleur de la nuit

Une pièce historique sur l'éthique et la loi ;

le choix de vivre et de mourir ;

l'individu et les luttes d'une société où il se débat.

 

Marius Jacob a été marin et typographe avant d'épouser l'ardeur libertaire. À travers le destin extraordinaire de cet homme qui naît en 1878 à Marseille et meurt en 1954 à Reuilly après avoir survécu à 18 ans de bagne à Cayenne, nous découvrons notre propre histoire : la naissance du terrorisme et les contradictions de l'état d'urgence ; la liberté de la presse et ses mesures d'exception...

 

Marius Jacob s'injecte une dose létale de morphine à ses 74 ans. Les souvenirs de toute une vie affluent. Et sa mère, au grand dam de Marius, ne le laisse pas seul. Elle l'accompagne pour son dernier voyage. Le grand saut vers l'au-delà approchant, c’est l’univers de l’enfance qui remonte :

Marseille bien sûr et l'industrialisation triomphante, mais aussi les voyages et les viols qu'il a subi dès ses 11 ans sur les paquebots où il était moussaillon ; le piège que la police lui tend pour l'inculper de terrorisme alors qu'il n'était qu'un tout jeune typographe ; son premier coup au Mont-de-piété de Marseille, un cambriolage mis en scène au grand jour avec son père... qui le trahira ; puis le casino de Monte Carlo et tant d'autres coups d'éclats qui le mèneront à organiser Les Travailleurs de la Nuit.

 

Cet homme se révolte devant le fossé qui sépare les riches des pauvres. Pour défendre la cause des démunis, Marius s’attaque directement aux coffres-forts. Mais attention on ne vole pas n'importe qui n'importe comment... Et une partie du butin est reversée aux journaux libertaires. Se démarquant très tôt par un refus catégorique de la violence des mouvements révolutionnaires, il travaillera à la justice sociale par la propagation des idées. « Ravachol, Vaillant, Caseiro ont fait couler le sang en attaquant des symboles du capital, nous c'est le sang du capital que nous ferons couler pour abreuver nos propres symboles. »

Texte et mise en scène : Jérémy Beschon

Comédien et créateur son : Franck Vrahidès

Lumières : Cyrille Laurent

Collaboration plateau : Virginie Aimone

D'après les recherches de l'historien Jean-Marc Delpech

Remerciements : Vincent Siano et Roland Peyron

Photos©Eric Brunel, Théâtre des Chartreux

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