Un présentateur conte le récit de la « tribu humaine » mais des personnages de différentes époques brisent sans cesse sa narration. Intrigues de palais, querelles familiales, soldats à la
déroute… Une mise en scène des différentes expressions de pouvoirs qui font l’histoire et agissent à l’intérieur de chaque être. Quatre acteurs se partagent plus d’une trentaine de personnages…
Se mêlent alors, dans le débordement des expressions verbales et corporelles, les références antiques et le langage populaire, le raffinement et la grossièreté, la violence du désir et celle des
lois.
CHRISTOPHE COLOMB : Là bas, avec seulement une cinquantaine d’hommes, nous avons soumis plus de dix milles Arawaks, ces peuples au bout des mers avaient projeté une terre sans mal. Ywy mara ë
comme ils disaient… Nous les avons soumis à notre quête d’or, à notre élévation… l’exploitation des mines nécessitait une main d’œuvre soumise… il était plus difficile de les mettre au travail
que de les tuer… mais il fallait bien justifier la conquête par les bénéfices de la couronne, et l’avidité de la couronne par l’ordre divin qu’elle incarnait.
Texte et mise en scène : Jérémy Beschon & Jean Battiste Couton
Comédiens : Virginie Aimone, Olivier Boudrand, Cyrille Laurent, Magali du Sartel
Lumière : Flore Marvaud.
Construction décor : Gérard Carratala
llustration de Sarah Williamson.
Avec le soutien de la Ville de Marseille, la Distillerie - lieu de création théâtrale, le théâtre de Lenche, les éditions Agone, les éditions Marginales, CamasArtes, Anis GRAS le lieu de l’autre
et la Cie Falaises et Plateaux.
De larges extraits de Farce ont été édités
par la revue Marginales aux éditions Agone.
Téléchargez le dossier de diffusion
Interview de Jérémy Beschon et jean-Battiste Couton par Louis Badie
sur Radio Grenouille
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PRESSE
extraits :
La Marseillaise / Denis Bonneville
"Dans la farce de l’âge"
« D’abord un travail de titans : tel est le premier sentiment qui, au sortir de Farce, spectacle que présente cette semaine le Collectif Manifeste Rien au théâtre de Lenche, s’impose au
spectateur. Qu’il s’agisse de l’écriture signée Jérémy Beschon et Jean Battiste Couton, ou de sa « mise en bouche » avec un quatuor qui fonctionne qui fonctionne à plein, avec Virginie
Aimone, Cyrille Laurent, Magali du Sartel, et surtout l’impressionnant Olivier Boudrand.
(…)
La Farce vise juste avec un rythme soutenu, et une construction aussi astucieuse et habile que sa scénographie, en kit, est pratique et ludique.
Ani-mals et bon mots
A commencer par le « fil rouge », un conteur-speaker-Monsieur Loyal qui, déroulant une histoire aux accents tour à tour aztèques, haut moyenâgeux, africains, japonisants ou
gréco-tragiques, imagine le sort des premiers hommes de pouvoir, de patriarches en guerriers, réinvente les prémices d’une organisation sociétale, et plonge cette genèse dans un mesclun
d’incestes, de trahisons, de vengeances, de cannibalismes et de sacrifices absurdes, entre le déluge et la sécheresse, entre forêt vierge et désert. Des temps très anciens de Godefroy et
Childéric aux temps très contemporains des investissements et des attentats suicides, en passant par un Christophe Colomb très napoléonien, il s’agit ici de domination, de génocides, de progrès
et de régressions, d’idéalismes, et de manipulations, le tout dans une humanité très animale, avec une trentaine de personnages qui évoluent ici comme un cheval, là comme un singe, ailleurs en
serpent ou en gallinacé.
Triangulairement et rondement mené, cette Farce regorge de surcroît de sentences saillantes et de références multiples ; un labyrinthe, une Genèse réinventée, dans laquelle on se perd avec
délice…
23 avril 2009 Théâtre de Lenche
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La Marseillaise / Nicolas Bruder
Conte cruel de la jeunesse de l’humanité
Dans une mise en scène inventive, les tableaux successifs sont rythmés par l'alternance entre narration et scènes dialoguées. Les hommes des tribus empruntent leurs masques à la Commedia
dell'arte, avec un effet saisissant. […] La scénographie, épurée, est immersive : le spectateur fait sa part du chemin pour restituer les décors, les structures en place évoquant autant un palais
qu'un radeau en perdition.
Les quatre comédiens sont éblouissants dans l'interprétation d'un texte très exigeant pour l'auditoire. […] Il s'en dégage une perception impressionniste entre poésie et absurdité assumée.
[…]
Farce interroge le spectateur sur son rapport au théâtre. Le texte, de prime abord élitiste, doit être considéré comme une invitation à un voyage grotesque.
28 mai 2008 à la Distillerie
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Zibeline / Fred robert
Des paroles et des hommes.
Le Collectif Manifeste Rien a présenté des extraits de sa pièce Farce vendredi 16 novembre à l'Espace culture. Une lecture-spectacle réjouissante.
De façon souvent très drôle, une parodie de mythe fondateur, avec son cortège inévitable d'incestes et de crimes divers. […] Les comédiens incarnent, avec brio et décalage, de nombreux
personnages, dans des scènes qui parodient les grands genres dramatiques.
nov 07 / Espace culture de Marseille